Pourquoi je ne travaille pas avec les femmes végétariennes en périménopause (et ce n’est pas un jugement)
Spoiler : ce n’est pas une question de goût. C’est une question de physiologie.
Et de résultats.
Introduction : végétarisme et périménopause, un duo complexe
Tu es végétarienne ou tu envisages de le devenir ?
Tu es en périménopause et tu galères à perdre du poids malgré tous tes efforts ?
Tu as peut-être l’impression de bien faire, de manger « sain », mais ton corps ne suit pas.
Tu n’es pas seule.
J’accompagne depuis plusieurs années des femmes entre 40 et 60 ans dans leur démarche de perte de poids, avec une approche globale : alimentation, stress, émotions, sommeil, activité physique.
Et j’ai observé une chose : les femmes végétariennes ont beaucoup plus de mal à perdre du poids en périménopause.
Pourquoi ? C’est ce qu’on va décortiquer ensemble.
Et je vais t’expliquer pourquoi j’ai pris la décision, en conscience, de ne plus accompagner les femmes végétariennes dans le cadre de mes programmes.
Sans jugement. Juste par respect pour la physiologie, pour mon expertise… et pour mes patientes.
Comprendre le rôle des protéines dans la perte de poids
Qu’est-ce qu’une protéine et pourquoi est-ce vital en périménopause ?
Les protéines sont des macronutriments essentiels. Elles interviennent dans :
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La construction et la réparation des tissus (dont les muscles)
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La production d’hormones et de neurotransmetteurs
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Le bon fonctionnement du système immunitaire
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La régulation de la satiété et de la glycémie
En périménopause, les changements hormonaux ralentissent le métabolisme, favorisent le stockage des graisses, notamment abdominales, et diminuent la masse musculaire.
Autrement dit : le corps a besoin de plus de protéines, pas moins.
Protéines animales vs protéines végétales : quelles différences ?
1. Profil en acides aminés
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Les protéines animales (œufs, viande, poisson, produits laitiers) sont complètes : elles contiennent les 9 acides aminés essentiels en proportions optimales.
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Les protéines végétales sont souvent incomplètes (à l’exception du quinoa et du soja), ce qui demande de faire des associations complexes (ex : lentilles + riz).
👉 En pratique : pour avoir un bon profil protéique dans le modèle végétarien, il faut jongler. Et ce n’est pas toujours compatible avec la simplicité et la spontanéité d’une alimentation intuitive.
2. Biodisponibilité
Les protéines animales sont mieux absorbées par l’organisme que les végétales.
La qualité de la digestion joue ici un rôle central : en périménopause, la baisse d’acidité gastrique rend déjà l’assimilation plus difficile. Mieux vaut donc miser sur ce que le corps digère facilement.
3. Effet sur la glycémie et l’insuline
Voici le cœur du sujet : la gestion de l’insuline.
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Les protéines animales sont pauvres en glucides → elles n’induisent pas de pic d’insuline.
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Les protéines végétales sont souvent associées à des glucides (ex : pois chiches, haricots rouges, céréales) → elles augmentent la glycémie → l’insuline monte → le corps stocke.
En périménopause, l’insulinorésistance est déjà plus fréquente. Ajouter à cela des apports réguliers en glucides, même dits « sains », et tu crées un terrain pro-inflammatoire et pro-stockage.
Les autres freins invisibles à la perte de poids chez les végétariennes
Tryptophane et sérotonine
Le tryptophane, un acide aminé essentiel (que le corps ne sait pas fabriquer), est le précurseur de la sérotonine (hormone du bien-être).
Il est bien mieux absorbé via les protéines animales. Un manque de tryptophane peut affecter :
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Le moral
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Le sommeil
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La gestion du stress et des compulsions alimentaires
Or… qui dit sommeil et émotions perturbés dit plus de grignotages émotionnels.
Moins de dopamine, moins de motivation
Un régime pauvre en tyrosine (présente surtout dans les produits animaux) peut nuire à la production de dopamine. Résultat : moins de motivation, plus de fatigue, moins de discipline → tu te sabotes sans le vouloir.
Moins de satiété, plus de fringales
Les protéines animales favorisent une sensation de satiété durable, grâce à leur densité nutritionnelle et leur effet sur les hormones de la faim (leptine, ghréline).
Les protéines végétales, moins denses, sont moins rassasiantes, surtout si elles sont mal dosées.
Ballonnements, digestion difficile
Céréales complètes, légumineuses, soja… Ces aliments, même sains, sont souvent riches en fibres insolubles et en antinutriments (acide phytique, lectines), ce qui peut perturber la digestion.
Mon choix de ne plus accompagner les femmes végétariennes
Tu sais maintenant pourquoi je choisis de ne pas accompagner les femmes végétariennes.
Pas par rejet. Pas par dogmatisme.
Mais parce que je veux des résultats durables pour mes clientes.
Et pour ça, j’ai besoin :
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D’outils simples, efficaces, physiologiques
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D’une base alimentaire qui régule naturellement l’insuline
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D’un cadre qui soutient la satiété, la masse musculaire, l’énergie mentale
👉 Et les protéines animales remplissent tous ces critères.
Est-ce possible d’être végétarienne et perdre du poids ? Oui, mais…
Oui, on peut être végétarienne et perdre du poids.
Mais cela demande :
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Une connaissance fine des profils protéiques
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Des associations précises
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Un accompagnement personnalisé
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Des compléments (fer, B12, zinc, etc.)
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Et une vraie discipline
Ce n’est pas le cadre d’accompagnement que je propose.
Moi, je propose une transformation simple, durable, alignée avec ton corps, sans peser, sans compter, sans se prendre la tête.
Conclusion : se choisir, c’est parfois dire non à des idées, pour dire oui à soi
Changer son alimentation, ce n’est pas renoncer à ses valeurs.
C’est souvent un retour au corps, à ses vrais besoins, à ce qu’il cherche à dire quand il résiste.
Ce n’est pas toujours confortable.
Mais c’est toujours libérateur.